Comprendre le Proche-Orient
Antisémitisme, antisionisme, colonisation, racisme, agressions, guerre, terrorisme, extrémistes… Le conflit au Proche-Orient renvoie à des notions multiples et provoque des émotions différentes en fonction des sensibilités et convictions de chacun. Or, en dépit de la distance géographique, face à une situation politique et historique aux graves implications humaines, il n’est plus possible de se contenter d’approximations ou d’émotivité.
Partis d’une légende photo inexacte – et ô combien interprétative – d’un manuel scolaire d’histoire, Éric Keslassy et Frédéric Encel ont décidé de tordre le cou « aux idées préconçues ou fantasmées, aux conceptions simplistes et manichéennes ». L’ambition de ce livre est d’essayer de proposer une vision la plus équilibrée possible sur un conflit israélo-palestinien aux importantes retombées hexagonales. Objectiver cette question, c’est prendre du recul face aux a priori : c’est regarder les choses en face pour mieux les affronter et tenter d’y apporter des solutions satisfaisantes. Aujourd’hui tous les acteurs concourent, inconsciemment ou pas, aux extrapolations qui renforcent les tensions inter-communautaires. Or, la montée des actes et agressions antisémites sur notre territoire est en forte corrélation avec les événements du Proche-Orient. Cet ouvrage tente d’aborder objectivement tous les aspects qui expliquent ce phénomène : enseignement, médias, histoire, politique… Alors que Georges Bensoussan, Pierre-André Taguieff, Ilan Greisalmer et Daniel Dayan décortiquent les mythes et fables sur le sionisme et le conflit israëlo-palestinien, Khattar Abou Diab s’essaye à une histoire « raisonnée » de celui-ci. Dominique Schnapper et Malek Boutih nous interpellent sur le rôle de la République et la nécessité de « lutter contre l’établissement d’une société communautarisée ». Face à la montée des tensions intercommunautaires et au développement d’un « antisémitisme scolaire », l’école peine à remplir son rôle d’intégrateur républicain. Jacqueline Costa-Lascoux, Alexis Rosenbaum et Barbara Lefebvre s’interrogent sur la transposition d’un « conflit importé » en milieu éducatif et les enjeux de son enseignement. Enfin, Fadela Amara et Antoine Sfeir nous apportent un témoignage personnel très instructif.
Une chronologie détaillée, une bibliographie exhaustive, ainsi que des cartes et des textes officiels complètent l’ouvrage.
Cet ouvrage est divisé en 4 parties : En revenir aux faits : géopolitique, histoire et médias – La République menacée ? – École : l’urgence – Itinéraires personnels.