Cuba, l’interminable embargo, avec Margot François

Margot François, doctorante à l’IFG et chercheuse au centre GEODE, analyse l’impact du renforcement des sanctions américaines sur Cuba dans un contexte déjà marqué par une crise socio-économique profonde.

Un embargo aggravé et une île sous pression

Depuis plus de 60 ans, l’embargo américain façonne les relations entre Washington et La Havane. Sous l’administration Trump, Cuba a été réinscrite sur la liste des États soutenant le terrorisme, une politique menée par Marco Rubio, adepte d’une ligne dure avec Cuba, et aujourd’hui secrétaire d’État américain, qui durcit encore les restrictions économiques.

Selon Margot François, la détérioration actuelle de la situation cubaine s’explique par une conjonction de facteurs : la chute du tourisme liée à la pandémie, les limitations des transferts d’argent des exilés cubains et les catastrophes naturelles qui fragilisent l’île. Ces éléments, combinés aux sanctions, entraînent pénuries, inflation et coupures d’électricité, nourrissant un climat social explosif.

Les manifestations de l’été 2021 illustrent cette colère populaire face à un gouvernement qui peine à répondre aux attentes. Réélu en avril 2024, Miguel Diaz-Canel doit affronter une contestation grandissante, tandis que les États-Unis maintiennent une ligne dure, accentuant l’isolement de Cuba sur la scène internationale.

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