De la crise à la prospective : pour une politique étrangère de temps long, par Jonathan Guiffard
Dans le prolongement de son article du 27 mars 2024, La France n’est pas prête face au bouleversement du monde, Jonathan Guiffard, chercheur associé à l’Institut Montaigne, propose une réflexion sur la nécessité de changer le tempo de la politique étrangère et de défense française. Plutôt que de répondre systématiquement à des crises ponctuelles, il plaide pour une approche plus stratégique, en s’éloignant de la sémantique de la crise qui privilégie l’urgence au détriment du temps long.
Guiffard critique l’utilisation excessive du terme “crise” pour désigner des dynamiques géopolitiques complexes qui s’étendent souvent sur plusieurs décennies. À travers l’exemple de la crise au Proche-Orient, il montre que ces événements ne sont que des étapes dans des processus historiques beaucoup plus vastes. La gestion de crise, alimentée par l’accélération de l’information et l’impératif d’action immédiate, génère trois effets néfastes : l’illusion de solutions rapides, l’épuisement des leviers d’action et une difficulté accrue à comprendre les dynamiques profondes.
Dans cette optique, Guiffard suggère que la France s’inspire des méthodologies de renseignement anglo-saxonnes, où l’analyse stratégique et la prospective occupent une place essentielle.
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