Portrait : Entre Mémoires et Idéologies, avec Jonathan Preda
Jonathan Preda a choisi de se plonger dans les méandres de l’histoire politique française, avec un regard particulier porté sur l’extrême droite. Ayant consacré son travail de thèse à explorer les mémoires et les usages des passés fascistes de 1945 à 1984 au sein de cette famille politique singulière, il se démarque par son approche nuancée et approfondie.
Exploration des Dimensions Politiques, Idéologiques et Identitaires de l’extrême droite
C’est à travers l’objectif de l’histoire de la mémoire et des intellectuels que notre chercheur a tracé son chemin. Après avoir complété avec brio son master 1 sur la mémoire intellectuelle du fascisme de 1945 à 1950, il a décidé d’élargir son horizon chronologique tout en recentrant son étude sur l’extrême droite. Sa thèse retrace la complexité et la variété des manières dont l’extrême droite instrumentalise les vestiges du passé fasciste.
Dans son exploration, il aborde avec finesse les dimensions politique, idéologique et identitaire de cette mémoire, cherchant à dévoiler les multiples facettes de cette réalité complexe. Ses outils de recherche sont tout aussi variés que son sujet, allant des archives des Renseignements Généraux à la littérature spécialisée et aux publications des journaux d’extrême droite. Les entretiens qu’il a menés ajoutent une dimension humaine à son travail, enrichissant ainsi son analyse.
Entre Salles de Classe et Archives
Bien que son périple académique ait atteint sa phase finale, notre chercheur n’a pas ménagé ses efforts pour mener à bien ses recherches, jonglant habilement entre son rôle d’enseignant agrégé en histoire-géographie dans un collège de Troyes et sa passion pour la recherche. Cette dualité n’a pas seulement façonné son quotidien, mais elle a également créé un environnement propice au maintien de liens étroits avec ses collègues et élèves. Plus qu’une tactique; c’est une stratégie subtile qui, au-delà de prévenir l’isolement intellectuel, a nourri son travail de recherches en lui offrant une connexion vivante avec le monde éducatif qui l’entoure.
En tant qu’enseignant, il a pris à cœur la transmission des techniques d’analyse de documents acquises au fil de ses recherches, offrant à ses élèves une approche innovante et éclairée de l’Histoire. Le chercheur prévoit de soutenir sa thèse courant 2024, tout en embrassant de nouvelles opportunités d’enseignement à l’université de Reims, témoignant de son engagement à élargir la diffusion de la connaissance.
Il réalise sa thèse à l’IFG sous la direction de Marie-Anne Matard-Bonucci.