LA RUSSIE AU PROCHE-ORIENT (2009-2015) : ACTEURS, ENJEUX ET STRATEGIES
Alexander Barkhudaryants soutiendra sa thèse sur La Russie au Proche-Orient (2009 – 2015): acteurs, enjeux et stratégies. La soutenance aura lieu le mardi 23 janvier 2018 à 14h (salle à déterminer), 2, rue de la Liberté, à Saint-Denis, devant un jury composé de :
– Mme Barbara LOYER, Professeure à l’université Paris 8 (Directrice de thèse)
– M. Jacques LÉVESQUE, Professeur émérite à l’université du Québec (Rapporteur)
– M. Jean-Christophe ROMER, Professeur émérite, IEP de Strasbourg (Rapporteur)
– Mme Anne DE TINGUY, Professeure à l’INALCO
– M. Mordechai SCHENHAV, Maître de conférences Habilité à diriger des recherches à l’université de Strasbourg
– M.Pierre THOREZ, Professeur émérite à l’université du Havre
– M. André FILLER , Maître de conférences Habilité à diriger des recherches à l’université Paris 8
– M. Ali BENSAAD, Professeur à l’université Paris 8
La Russie au Proche-Orient (2009 – 2015): acteurs, enjeux et stratégies.
La période 2009-2015 marque une nouvelle étape dans la présence russe au Proche-Orient, région servant traditionnellement d’arène de confrontation géopolitique entre la Russie et d’autres puissances. La question principale que nous nous posons tout au long de cette thèse est de savoir quels sont les intérêts qui déterminent l’action étrangère du Kremlin au Proche-Orient, ensemble géographique regroupant la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël, l’Autorité palestinienne et Chypre. Il s’agira donc d’analyser la logique d’interaction du gouvernement russe, ainsi que des institutions paraétatiques, avec les principaux acteurs présents dans la zone.
Notre recherche est constituée de quatre parties, chacune consacrée à un intérêt présumé de l’Etat russe. La première partie s’interrogera sur les profits économiques que la Russie est susceptible de tirer du Proche-Orient.
L’approche de la deuxième partie suggère qu’un lien existe entre la sécurité intérieure de la Russie et la stabilité du Proche-Orient. Sous cet angle, la situation géopolitique à l’intérieur de la Russie, notamment au Caucase, ainsi que le traditionnel attachement à la lutte contre le terrorisme seraient des facteurs de la politique étrangère de Moscou.
La troisième partie s’interrogera sur les leviers de l’influence russe au Proche-Orient correspondant au registre de soft power, avec un accent sur les représentations de la politique étrangère et les communautés russophones.
Enfin, dans la partie finale, nous chercherons à savoir quelle est la valeur géopolitique de la région pour Moscou et quelle est la stratégie russe, face aux différents acteurs qui s’y trouvent, pour y redevenir une puissance.
Russia and the “Near East” (2009-2015): Actors, Challenges and Strategies.
The period between 2009 and 2015 marks a new stage in the Russian presence in the “Near East,” a region which has traditionally served as an arena of geopolitical confrontation between Russia and other powers. The main problematic of this thesis is to identify the interests which have shaped the Kremlin’s foreign policy actions in the “Near East,” a geographical area encompassing Syria, Lebanon, Jordan, Israel, the Palestinian Authority and Cyprus. Therefore, this development concentrates on the analysis of interactions between the Russian government, para-governmental institutions and the main actors of the area.
This research is composed of four parts, each dedicated to a presumed interest of the Russian state. The first part deals with the economic returns that Russia might capture in the Near East.
The approach in the second part argues that the Russian internal security and the stability of the Near East are linked. Under this light, the geopolitical situation inside Russia, especially in the Caucasus, as well as its traditional commitment to fight terrorism might be factors influencing Moscow’s foreign policy.
The third part reflects upon the levers of Russian influence in the Near East, referring to her soft power, with an emphasis on ideas related to its foreign policy and Russian-speaking communities.
Finally, in the last part we will try to account for the geopolitical value of the region for Moscow and the Russian strategy, developed towards different local actors, aiming at becoming a powerhouse again.