Les enjeux géopolitiques de l’action du Conservatoire du littoral. La politique de protection des espaces naturels littoraux français : réalités et perspectives
Aurélie Joveniaux soutiendra sa thèse sur les enjeux géopolitiques de l’action du Conservatoire du littoral. La politique de protection des espaces naturels littoraux français : réalités et perspectives. La soutenance aura lieu 13 novembre 2018 à 14 heures à l’Université Paris 8 (métro Saint-Denis Université) dans la salle des thèses, Espace Deleuze, 2, rue de la Liberté, à Saint-Denis, devant un jury composé de :
Nacima BARON, Professeur, Université Paris-Est Marne-la-Vallée – Rapporteur,
Catherine BERSANI, Inspectrice générale honoraire de l’Equipement, administratrice de l’Association nationale des élus du littoral (ANEL), expert LittOcean – Examinatrice,
Béatrice GIBLIN, Professeur émérite, Université Paris 8 – Examinatrice,
Jean-Philippe LACOSTE, Délégué de rivage Normandie, Conservatoire du littoral – Examinateur,
Alain MIOSSEC, Professeur émérite, Université de Nantes – Rapporteur,
Samuel ROBERT, Chargé de recherche au CNRS, Laboratoire Espace, Université Aix-Marseille – Examinateur,
Philippe SUBRA, Professeur, Université Paris 8 – Directeur de thèse.
Résumé :
Chargé depuis 1975 de mener une politique foncière de protection et de valorisation des espaces naturels littoraux français en concertation et en partenariat avec les collectivités, le Conservatoire du littoral est un établissement public d’État singulier, qui a fait d’une faiblesse apparente (ne pouvoir décider ni agir seul) une force. À travers l’analyse du processus d’élaboration de sa nouvelle stratégie d’intervention 2015-2050 et six études de cas, ce travail étudie la trajectoire de l’établissement durant ces quarante ans et les perspectives d’action qui s’offrent à lui. Le Conservatoire pèse de plus en plus dans les dynamiques des territoires littoraux. Ce travail met en exergue notamment comment l’établissement a endossé, dans le cadre de l’élaboration de sa nouvelle stratégie, un rôle de « cheville ouvrière » d’une stratégie multi-acteurs de préservation des espaces naturels côtiers et de gestion durable du littoral. Plus fort par bien des aspects, le Conservatoire est toutefois confronté à une série d’enjeux qui nécessitent qu’il s’adapte. Sa légitimité est suspendue à sa capacité à assurer la préservation et la valorisation d’un patrimoine croissant, dans un contexte de tension budgétaire partagé avec les gestionnaires de sites. Afin de poursuivre ses missions et de répondre aux défis actuels de gestion intégrée des zones côtières et d’adaptation au changement climatique, l’établissement est notamment soumis à la nécessité d’une « bonne » territorialisation de son action à différentes échelles.
Abstract
Since 1975, the « Conservatoire du littoral » (Coastal Conservation Authority) has been tasked with leading land acquisition policy to preserve and valorize French natural coastlines through cooperation and in partnership with local communities. This state agency has been able to transform an apparent weakness (the inability to act on its own) into strength. Through the analysis of the elaboration of its new intervention strategy for 2015-2050 and six case studies, this dissertation studies the direction taken by this institution over forty years and its perspectives for further actions. The Conservatoire du littoral is an increasingly influential player in the dynamics of coastal territory planning. This work particularly highlights how the institution has become the mainstay in a multi-actor strategy to preserve natural coastal spaces and sustainably manage coastlines. Though in many ways stronger than before, the Conservatoire du littoral is nevertheless facing several issues to which it has to adapt. Its legitimacy rests in its ability to ensure the preservation and the promotion of a growing patrimony in a context of budgetary constraints shared with site managers. In order to pursue its missions and face the contemporary challenges of integrated management of coastal areas and adaptation to climate change, the institution has to develop a « good » territorial multi-scale approach for its actions.