Master 2 Géopolitique
« Géopolitique : Territoires et enjeux de pouvoir »
- Domaine : Sciences humaines et sociales
- Mention : Géopolitique
- Spécialité : Géopolitique : Territoires et enjeux de pouvoir
- Master sur deux ans
- Trois spécialisations possibles :
Informations générales
Conditions d’accès
- Pour les étudiants ayant suivi la première année de la mention géopolitique : avoir soutenu un mémoire et obtenu la mention assez bien ainsi que les unités d’enseignements obligatoires.
- Pour les étudiants venus d’autres UFR de Paris 8 ou d’autres universités : sur dossier, entretien et présentation d’un mémoire de 60 pages minimum ayant obtenu la mention assez bien
- Pour les étudiants étrangers et pour les étudiants venant d’écoles privées et publiques (commerce, journalisme, relations internationales, architecture, urbanisme…) qui se placent à un niveau d’études comparable : Validation des acquis (équivalences).
- Validation des acquis de l’expérience (VAE).
- Projet de recherche
Objectifs
Consacrée à l’apprentissage des connaissances sur les grandes aires géopolitiques et à l’approfondissement des concepts géopolitiques et techniques d’analyse spatiale. L’entrée directe en deuxième année est possible, la deuxième année est construite sur trois axes :
- Acquisition de connaissances sur les grandes aires géopolitique par le suivi des séminaires d’enseignants et de conférenciers spécialisés.
- Approfondissement méthodologique : Analyse spatiale diatopique, schémas d’acteurs diatopiques, représentations géopolitiques.
- Approfondissement épistémologique : Analyse critiques des concepts géopolitiques
Modalités de contrôle des connaissances
- Validation des EC et notation du mémoire ou du rapport de stage par le jury composé d’au moins deux enseignants titulaires. La note du mémoire correspond à la mention de diplôme.
Mobilité
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Débouchés professionnels
Enseignement supérieur, organismes de recherche, ministères (Défense, Affaires Etrangères, Intérieur, Politique de la ville, etc.), journalisme, consultants en entreprises. Ce master recommande de faire un stage dans certains organismes (médias, entreprises, O.N.G., ambassades, ministères, collectivités territoriales…) afin de s’ouvrir à une insertion professionnelle autre que la recherche stricto sensu.
Éléments de professionnalisation : Stage facultatif ou contrat d’apprentissage en Master 2
- Le stage en M2 et la validation du M2 par un rapport de stage est autorisé si le mémoire de M1 a obtenu la note de 14 (mention bien). Quatre mois de stage conseillés. L’étudiant s’inscrit néanmoins en M2 avec un sujet de mémoire classique qu’il travaille tant qu’il n’a pas signé de convention de stage. voir liste des stages effectués dans le cadre du Master 2
- L’étudiant doit communiquer le mémoire de M1 s’il n’a pas été fait à l’IFG
- Le stage ne doit, en aucun cas, remettre en cause l’assiduité aux cours de l’IFG, les lundi et mardi d’octobre à avril.
- Le maître de stage doit faire parvenir un profil de poste, indiquant précisément les missions confiées.
- L’IFG se réserve la possibilité de demander au directeur de stage de siéger en tant que membre du jury pour la soutenance du rapport.
- Si l’étudiant trouve un stage, le rendu final est constitué d’un rapport de stage de 50 pages contenant au moins 5 cartes . Le rapport contient :
- Présentation géopolitique de l’institution/association, historique de l’organisme d’accueil, missions, relations avec d’autres acteurs (faire un schéma), moyens humains et matériels, représentations (discours, idéologie, arguments, politique de communication), enjeux de ses activités, lieux des activités, budget (public/privé…) personnalités…
- Présentation de la fonction et du travail développé durant le stage (mission ou projet accompli)
- Appréciation sur le stage: / retour d’expérience : lacunes constatées, difficultés rencontrées, dans quelle mesure la formation reçue à l’IFG a préparé l’étudiant au travail et à la situation du stage
- Intérêt de la fonction, quantité de travail, ambiance, aide
- Il est également possible de bénéficier d’un contrat d’apprentissage
Initiation à la cartographie décisionnelle et opérationnelle
Cette formation est destinée à donner aux étudiants les clés de la cartographie opérationnelle et décisionnelle.
Après avoir présenté quelques aspects théoriques de la cartographie géopolitique, les étudiants travailleront sur des cas concrets où la carte a été utilisée comme support de communication et d’outil d’aide à la décision.
L’essentiel de la formation sera consacré à la réalisation, sous forme d’atlas, d’un projet de cartographie décisionnel et opérationnel, par les étudiants, soit à destination de leur employeur (stage, apprentissage) soit afin de résumer l’essentiel de leurs travaux de recherche (mémoire) en un ensemble de quelques cartes.
Certains projets cartographiques pourront être publiés sur le site du cabinet de conseil Cassini et de l’Institut Français de Géopolitique.
Descriptif des spécialisations et des cours dispensés
Enseignements théoriques communs à toutes les spécialisations
Démocratie et géopolitique (22h30) Barbara Loyer
Ce cours aborde la démocratie non seulement comme un système fondé sur la liberté d’expression, le vote et la séparation des pouvoirs, mais aussi comme une représentation géopolitique, ce qui explique que des situations comparables soient considérées comme légitimes dans certains pays et illégitimes dans d’autres. À travers des exemples contemporains ou d’actualité on aborde les représentations contradictoires selon les lieux et les époques de différents concepts aux cœurs de l’enjeu démocratique: peuples, État, souveraineté, minorités, Occident, question post coloniale, etc., ainsi que l’approche géopolitique des élections, l’évolution des priorités au sein des institutions internationales. Les étudiants sont invités à participer avec notamment la présentation de leurs études de cas effectuées durant leur année de M1.
Méthode et représentation (22h30) Jérémy Robine
Ce séminaire de recherche est l’occasion d’appliquer la démarche d’analyse géopolitique telle que l’ont conçue Yves Lacoste et Béatrice Giblin à différents conflits liés à l’actualité internationale, aux travaux de recherche des étudiant·e·s, ou à l’histoire de l’École Française de Géopolitique. Il s’agit d’un séminaire et non d’un cours classique, visant à enseigner par la mise en œuvre l’analyse des représentations spatiales et l’articulation des niveaux géographiques d’analyse. Des séances sont dédiées à quelques-unes des questions majeures en géopolitique, comme la nation et les identités ou le rapport au terrain et aux personnes enquêtées, ainsi qu’aux grandes étapes historiques de construction de la démarche géopolitique.
Géopolitique des États-Unis (15h) Frédérick Douzet
Géopolitique de l’Europe (15h) Barbara Loyer
Ce cours aborde dans une première partie des questions relatives à l’ensemble européen: les limites géopolitiques de l’Europe et de l’Union Européenne, la question démographique et migratoire, la relation franco-allemande. Dans une deuxième partie il aborde la question des points de vue internes aux Etats sur l’Union européenne l’extrême droite en Europe, les élections européennes, les mouvements nationalistes régionaux et irrédentistes (Belgique, Grande Bretagne, Espagne..).
Géopolitique de la France (15h) Philippe Subra
Le cours est consacré à la géopolitique interne de la France. Après être revenu sur le contexte historique (centralisation, effacement de l’échelle régionale, émiettement communal) il aborde principalement la question de la gouvernance territoriale (régionalisation, décentralisation, intercommunalité) à travers les processus de réforme territoriale en cours (loi MAPTAM sur les métropoles, redécoupage des régions, loi NOTRe). Une deuxième partie du cours est consacrée aux évolutions électorales en cours à partir des exemples de la crise de la banlieue rouge et des progrès du Front national.
Géopolitique de la Russie et des espaces post soviétiques (15h) Jean-Robert Raviot
Ce cours, intitulé Géopolitique de la Russie et des espaces post-soviétiques”, vise à initier les étudiants aux grandes questions géopolitiques à l’oeuvre dans cet espace au début du XXIe siècle. Dans un premier temps, il aborde la constitution du territoire russe sous l’angle de l’histoire de l’Empire russe. L’histoire de l’URSS et les problématiques géopolitiques qui lui sont liées sont abordées en seconde partie: l’URSS est vue à la fois comme une “grande puissance” dans la guerre froide, mais aussi comme un “Empire multiethnique” ayant mis en oeuvre un modèle de convivance entre les nationalités. Le cours est orienté sur les paradoxes et les limites de ce modèle, en observant en particulier la manière dont il s’est délité dans les années 1989-1991, conduisant à l’éclatement de l’URSS. La troisième partie du cours est consacrée plus spécifiquement à la Fédération de Russie, étudiée dans ses problématiques de “géopolitique interne” (géoéconomie, questions sociales, question d’administration du territoire), puis dans sa dimension internationale, dans un chapitre intitulé “La puissance russe au XXIe siècle”.
Géopolitique en Asie (15h) Isabelle Saint-Mézard
Mondes Indiens (15h) Isabelle Saint-Mézard
Géopolitique de la Chine (15h) Isabelle Saint-Mézard
Géopolitique du Pakistan (10h) Isabelle Saint-Mézard
Géopolitique du Proche Orient (15 h) Frédéric Encel
De la naissance du sionisme en 1860-80 à l’Etat d’Israël contemporain, et des accords Sykes-Picot de 1916 à l’apocalyptique guerre en Syrie, en passant par le Printemps arabe, la rivalité irano-saoudienne, les processus de paix israélo-palestiniens, les questions énergétiques, la balkanisation du monde arabe et le jeu des puissances au Proche-Orient ; il s’agira de comprendre, d’analyser et de tenter d’anticiper. Pour ce faire, la méthode “lacostienne” des représentations, ainsi qu’une importance primordiale accordée à la géographie et aux rapports de force, s’avérera indispensable.
Géopolitique des États arabes (15h) Ali Bensaad
Géopolitique de l’Amérique Latine (15h) Julieta Fuentes Carrera
Géopolitique de l’Afrique (15h) Bezunesh Tamru
Ce cours débute par une introduction aux grands événements ayant abouti à la formation contemporaine de l’ensemble africain comme la naissance des états issus de la décolonisation ou la mise en place d’institutions continentales et régionales. Les grands thèmes présidant aux mutations territoriales récentes seront par la suite abordés (les ressources, la démographie et les migrations internationales, les relations avec les puissances émergentes…). Les conflits internes ou interétatiques seront examinés en dernière partie au travers d’exemples géopolitiques sous régionaux.
Géopolitique du Cyberespace (15h) Frédérick Douzet
Enseignements appliqués communs à toutes les spécialisations
Analyse Spatiale (20h) Jérémy Robine
Ce cours n’est destiné qu’aux étudiants qui ne l’ont pas suivi en M1 à l’IFG.
Ce cours vise à faire comprendre aux étudiant·e·s ce qui est attendu d’eux en termes de cartographie dans leurs mémoires. Cela implique une partie technique (problèmes liés aux projections, sémiologie graphique, statistiques spatiales…) et une partie géopolitique afin de construire des cartes porteuses de raisonnements géopolitiques. Ce cours s’appuie sur des analyses critiques de cartes et de nombreux exemples, qui permettent d’évoquer les outils techniques et intellectuels disponibles, comme le diatope, la cartographie mentale, les statistiques spatiales, la cartographie du cyberespace et les SIG. Les étudiants ont la possibilité de présenter des esquisses autour de leur sujet de recherche.
Stage de cartographie (35h) Guilhem Marotte
Ce stage a pour objectif l’apprentissage de la cartographie à l’aide du logiciel Adobe Illustrator. Les étudiants mettent en pratique les cours de cartographie qu’ils ont eu au début de l’année et réalisent, avec l’assistance des encadrants, les cartes de leur mémoire ou de leur rapport de stage.
Monitorat (15h)
Le monitorat est organisé sous la forme de séminaires de recherche, où les étudiants discutent entre eux et avec l’enseignant des avancées pratiques de leurs recherches respectives.
Enseignements linguistiques communs à toutes les spécialisations
Cous d’Anglais en géopolitique (30h) Maxime Chervaux
Ce cours a pour objectif de développer les cinq compétences en langue anglaise (CECRL : compréhension écrite, compréhension orale, expression écrite, expression orale, interaction) à travers l’étude de thématiques géopolitiques contemporaines.
A côté de cours de géopolitique générale, permettant aux élèves de travailler en langue anglaise sur des questions proches de l’actualité, plusieurs groupes sont dédiés chaque année à des thématiques géopolitiques spécifiques.
Spécialisation “gestion des risques géopolitiques et défense”
La spécialisation « Gestion des risques géopolitiques et Défense » a pour objectif d’une part, de différencier le « risque pays » concept essentiellement financier, du risque géopolitique. D’autre part, de développer le point de vue militaire sur la guerre et les questions géopolitiques. Il vise à doter les étudiants de concepts utilisés pour l’aide à la décision dans les situations de danger pour des acteurs de terrains, militaires, industriels, institutionnels, ONG, sur des théâtres de guerre ou d’autres types de conflits.
Cours de la spécialisation
Risques géopolitiques – risque cyber (20h) Barbara Loyer/Frédérick Douzet
Ce cours aborde 1. L’exigence pour les entreprises, ONG ou institutions d’anticiper les risques pour leurs personnels, leurs infrastructures, leur image. 2. L’apport de la méthode géopolitique pour analyser les risques et communiquer à leur sujet. Après une présentation générale les étudiants travaillent en groupe sur des études de cas concrètes proposées par nos partenaires. Ils doivent rendre en quelques semaines un document de travail et une brève présentation orale des cartes originales synthétisant les types de risques et leur contexte.
Restitution travaux risques (10h) Barbara Loyer
Ce séminaire est consacré à la restitution par les étudiants des phases intermédiaires et finales de leurs études de cas.
Géographie militaire et géopolitique (15h) Philippe Boulanger
Ce cours met en évidence l’approche militaire de la géopolitique. Différentes thématiques liées à sécurité et la Défense sont abordées : les écoles de pensée de la géographie militaire depuis le XIXe siècle, les concepts et les méthodologies d’analyse, les principales problématiques spatiales posées par le militaire en tant qu’acteur de stratégies de conquête du territoire. A travers différentes situations de conflits armés, il est étudié l’influence du facteur géographique dans la préparation, la conduite et l’exploitation des opérations militaires.
- Boulanger Ph., 2006, Géographie militaire, Paris, Ellipses.
- Boulanger Ph., 2015 (2e éd.), Géographie militaire et géostratégie, enjeux et crises du monde contemporain, A. Colin, coll. U.
- Claval P., 2011, Géopolitique et géostratégie, Paris, Nathan Université.
- Coutau-Bégarie H., 2011 (7e éd.), Traité de stratégie, Paris, Economica-ISC,
- Giblin B. (sous la dir.), 2011, Les conflits dans le monde, approche géopolitique, Paris, A. Colin.
Gestion des crises – régularisation des conflits armés (15h) Philippe Boulanger
Ce cours a pour objet les concepts de gestion de crises et leur mise en application depuis la fin de la Guerre froide. Il met en évidence l’approche globale entreprise par la communauté internationale dans les zones de conflits et post-conflits. Il s’intéresse aux acteurs de la gestion de crises (organisations internationales, Etats, acteurs non étatiques) et aux principales stratégies suivies.
- Philippe Boulanger, Géographie militaire et géostratégie, A. Colin, 2015.
- Charles-Philippe David, La guerre et la paix, Approches et enjeux de la sécurité et de la stratégie, PSC, 2015.
- Ronald Hatto, Le maintien de la paix, l’ONU en action, A. Colin, 2012.
Les enjeux géopolitiques de la défense de l’Europe (10h) Jean Sylvestre Mongrenier
L’Europe de la défense n’est pas la défense de l’Europe, cette dernière reposant sur les capacités nationales ainsi que sur l’OTAN. L’étude de cette question articule donc différents ordres de grandeur et niveaux d’analyse à l’intérieur d’un vaste espace euro-atlantique, en Eurasie post-soviétique et sur les approches géographiques de l’Europe, voire au-delà (en fonction des interventions extérieures). Par ailleurs, l’examen des seuls intérêts, tel qu’il est privilégié dans une approche dite «réaliste», ne suffit pas à démêler l’écheveau des relations de pouvoir et d’influence. Les visions et les perceptions des dirigeants et des opinions publiques, les discours qui les englobent, i.e. les « représentations géopolitiques » doivent aussi être étudiées. En somme, les questions de défense relèvent de l’analyse géopolitique. Il importe de recourir à la démarche historique, de distinguer les différents niveaux d’analyse et d’étudier les représentations géopolitiques, sans négliger les dispositifs diplomatiques, stratégiques et militaires qui sont en place. Cette démarche correspond à ce qu’Yves Lacoste a nommé la « géographie fondamentale ».
Analyse spatiale des risques (10h) Thierry Rousselin
Ce cours porte sur le croisement spatialisé de l’ensemble des risques (politiques, socioéconomiques, environnementaux, …) et de leurs conséquences à la fois stratégiques et opérationnelles (pour une institution, une société, une ONG). Il s’appuie sur des cas réels issus des industries extractives en Afrique, en Asie et au Moyen Orient. Il met en avant les différentes perceptions du risque (selon les acteurs, leurs cultures et origines, selon la phase du projet ou selon l’importance de la ressource).
Géopolitique des théâtres d’opérations (10h) Philippe Boulanger
Ce cours aborde différentes aires de conflits où l’approche militaire est considérée sous l’angle des stratégies de rivalités entre les différents acteurs en présence. Sont ainsi traités plusieurs théâtres d’opérations en Asie, en Afrique et dans la péninsule arabique.
Spécialisation “cyberstratégie & Datascience”
Description spécialisation
Cours de la spécialisation
Risques géopolitiques – risque cyber (20h) Barbara Loyer/Frédérick Douzet
Ce cours aborde la question de la gestion des situations de risques géopolitiques par les entreprises, ONG ou institutions. Il définit les différents enjeux du risque géopolitique selon ces acteurs, les nouvelles contraintes légales des entreprises en la matière et articule les méthodes et concepts enseignés dans le master (territoires et représentations géopolitiques, analyse multiscalaire, enqûete, conflits et rivalités) avec les exigences de l’action ponctuelle.
Restitution travaux risques (10h) Barbara Loyer
OSINT (10h) Kévin Limonier
Chaque jour, l’humanité produit d’immenses masses de données, et des pans entiers de nos vies publiques et privées sont consignés dans des serveurs. Si une partie de ces données n’est pas accessible pour des raisons de propriété, d’autres sont publiques et sont comme les pièces d’un puzzle éparpillé. Or, la mise en relation de ces données est un enjeu majeur pour la recherche, comme pour le journalisme ou pour les agences de renseignement, en cela que leur recoupement permet la déduction d’informations nouvelles. L’objectif de ce cours est d’une part de sensibiliser
les étudiants au nouveau domaine d’investigation que constitue la datasphère et, d’autre part, de les former à la manipulation de certains outils d’extraction, d’analyse et de recoupement de données numériques en source ouverte.
Cyberconflits et cyberguerre (10h) Frédérick Douzet
Géopolitique du cyberespace russophone (mutualisé avec le Master russe de Nanterre Université et la spécialisation post-soviétique de l’IFG) (18h) Kevin Limonier
Ce cours constitue une introduction au cyberespace russophone, ici considéré comme nouveau « lieu » de déploiement des rapports de force politiques qui traversent l’espace post-soviétique. Outre la question très actuelle du cyber comme nouvel élément de la rhétorique officielle russe sur la scène internationale (accusations américaines de piratage notamment), il sera surtout question dans ce cours de comprendre comment le fonctionnement technique du réseau influence les rapports de force politiques en présence, de même que la manière dont les crises géopolitiques se répercutent dans cette nouvelle « dimension stratégique » sur fond de réaffirmation de la puissance russe à l’échelle mondiale.
Datascience (15h) Julieta Fuentes Carrera
Enjeux juridiques et de souveraineté dans le cyberespace (10h) Frédérick Douzet
A quoi ressemble une cyberattaque ?(5h) Pablo Rauzy
Les Etats-Unis et le monde arabe (10h) Ali Bensaad
Spécialisation “espaces russes et postsoviétiques”
Le parcours « espaces russes et post-soviétiques » offre aux étudiants une formation de spécialiste du monde russophone. Les étudiants qui intègrent le parcours « espaces russes et post-soviétique » ont le choix d’effectuer :
- Un mémoire de recherche comprenant obligatoirement une étude de terrain. Chaque étudiant doit passer au minimum deux à trois semaines sur le territoire spécifique qu’il étudie – des rivages de la Baltique à l’extrême orient russe en passant par l’Ukraine, la Tchétchénie ou l’Asie centrale. Le parcours « espace russes et post-soviétiques » bénéficiant d’un important réseaux de contacts en Russie (Moscou, Saint-Pétersbourg et province) et dans la plupart des anciennes républiques soviétiques, des facilités de logement et/ou de visa peuvent être trouvées.
- Un stage de longue durée ou un apprentissage en alternance. Le parcours « espace russes et post-soviétiques » entretient des partenariats de longues dates avec plusieurs institutions publiques (Ministère des Armées, Ministère des affaires étrangères …) entreprises privées (secteur de l’intelligence économique et stratégique, secteur du développement d’entreprises dans la zone russophone …) et d’ONG.
Le parcours « espaces russes et post-soviétiques » donne la possibilité aux étudiants de partir un semestre à l’Université d’état en sciences humaines et sociales de Russie (RGGU) à Moscou. Les étudiants inscrits au programme auront donc une double diplomation russe et française.
Une connaissance, même rudimentaire, de la langue russe est recommandée mais pas obligatoire, dans la mesure où des cours de langue sont dispensés dans le cadre de la formation.
Insertion professionnelle : Compte tenu du regain général d’intérêt dont bénéficie la Russie dans la plupart des sphères économiques et politiques, les étudiants diplômés du parcours « espaces russes et post-soviétiques » bénéficient d’un bon niveau d’insertion professionnelle en cela qu’ils sont considérés comme des spécialistes de la zone, mais aussi du secteur d’activité ou de l’objet d’étude auquel ils auront consacré leur année. Les principaux bassins thématiques d’emploi sont le monde de la Défense (Ministère des Armées, renseignement, intelligence économique ou stratégique …), de l’analyse risque-pays, du développement économique ou de l’industrie. Le parcours « espaces russes et post-soviétiques » peut également offrir la possibilité de poursuivre des recherches en doctorat.
Cours de la spécialisation
Représentations et autoreprésentations géopolitiques de la Russie (10h) André Filler
Ville post-soviétique : enjeux géopolitiques d’une transformation (10h) Kévin Limonier
Institutions, élites et sociétés en Russie (10h) Jean-Robert Raviot (Nanterre)
Russie, une puissance asiatique ? (10h) Isabelle Saint-Mézard
La Russie et l’Islam (Nord Caucase et Volga-Oural) (10h) Sabine Montagne
Pays baltes : mémoires, territoires, tensions (10h) André Filler
Ukraine et Biélorussie : entre la Russie et l’Europe (10h) Ioulia Shoukan (Nanterre)
Sud Caucase : un nœud géopolitique entre l’Asie et l’Europe (10h) André Filler
Asie Centrale : soviétique, islamique, tribale ? (10h)
Ressources supplémentaires
Présentation du Master Géopolitique
Modalités de Contrôle des Connaissances 2018-2019
Liste des mémoires soutenus à l’IFG
Pour toutes autres informations relatives aux études, aux bourses, au logement, à la restauration… connectez-vous au portail numérique du Ministère : http://www.etudiant.gouv.fr