« La Russie met à profit le rejet d’un Occident donneur de leçons », par Béatrice Giblin
Dans un tribune accordée à La Croix, Béatrice Giblin, ancienne directrice de l’IFG, prédit une augmentation vertigineuse des conflits menaçants l’équilibre du monde comme nous le connaissons aujourd’hui.
L’année 2024 est marquée par des conflits menaçants pour l’équilibre mondial, avec des tensions croissantes entre la Russie, la Chine et les démocraties occidentales. Les conflits en cours, tels que le conflit israélo-palestinien, le conflit russo-ukrainien et les tensions en mer de Chine méridionale, perturbent le commerce mondial et mettent en danger l’économie occidentale. Les actions militaires des États-Unis et du Royaume-Uni pour assurer la libre circulation maritime dans des zones stratégiques accentuent les risques d’escalade.
La Russie, profitant du rejet de l’Occident dans certaines régions du monde, renforce son influence, notamment en Afrique, en soutenant des gouvernements militaires et en s’opposant à l’intervention occidentale. De même, la Chine cherche à étendre son influence, en particulier en réprimant toute velléité d’indépendance de Taïwan et en consolidant son contrôle en mer de Chine orientale.
L’isolement croissant de l’Occident face à ces défis met en lumière la nécessité pour l’Union européenne de prendre en charge sa propre défense, alors que l’opinion publique américaine tend vers l’isolationnisme.