Un renouveau du vote Front National ?
Working Atlas, par Bernard Alidières
Présentation des choix cartographiques
Cet ensemble de cartes propose une approche de l’évolution du vote FN aux élections régionales à trois niveaux spatiaux :
- Le niveau national par département, avec un agrandissement pour Paris et les trois départements de la petite couronne (75, 92, 93, 94)
- Le niveau régional du NordPasdeCalais pour lequel on a privilégié les principales villes et représenté les résultats par des figurés ponctuels proportionnels au nombre d’électeurs inscrits par commune (au dessus de 3500 électeurs inscrits) plutôt qu’un simple figuré zonal à l’intérieur des limites communales (ce type de re présentation masquant les fortes différences du nombre d’inscrits selon les com munes). Par ailleurs ces cartes font apparaître les limites de l’ancien bassin minier qui, même vingt ans après la fermeture du dernier puits en 1991, conserve certains traits spécifiques, notamment une population d’un million d’habitants répartie dans un chapelet de cités minières sans grand centre urbain ainsi qu’une assez forte pré sence de personnes issues de l’immigration maghrébine de Lens à Valenciennes.
- Le niveau infracommunal de la ville de Tourcoing selon le découpage en 49 bureaux de vote (de 1000 à 2000 inscrits chacun). C’est dans cette ville que s’est formé un des premiers et des principaux bastions du FN dans le NordPasdeCalais de 1984 à 1997 [Alidières 2006].
Cette approche cartographique repose également sur une présentation des ré sultats en fonction des électeurs inscrits afin de prendre en compte les fortes variations de l’abstention selon les lieux et selon les années, suivant en cela les recommendations de François Goguel : « Les pourcentages ont tous été calculés par rap port au nombre d’électeurs inscrits et non à ceux des suffrages exprimés : la proportion de ceuxci varie parfois trop d’un scrutin à un autre, pour que le rapprochement de cartes en pourcentages de suffrages exprimés, successivement consacrées à une même force politique, puisse être valable » (Goguel 1986).
Pourtant, bien que tous les commentateurs aient insisté sur la forte progression de l’abstention en 2010, presque toutes les cartes présentées (y compris celles de l’évolution des votes de 2004 à 2010 ou de 2007 à 2010) dans les diverses publications se basent sur des résultats en suffrages exprimées (à l’exception notable de celles proposées par F. Salmon).
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